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Le cas du lapin blanc (PhiliSoo)[TERMINÉ]

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Le cas du lapin blanc (PhiliSoo)[TERMINÉ] - Page 2 Empty Re: Le cas du lapin blanc (PhiliSoo)[TERMINÉ]

Message par Soo Lin Yao Ven 27 Jan - 16:28

— Je lui plais? Elle ne doit pas être très difficile je ne me souviens même pas si j'ai articulé en lui parlant…

Soo Lin partage son opinion. La raison pousse les gens à être spécialement attirés par d’autres lui échappe toujours, et elle ne l’a jamais jugée spécialement intéressante. Phili râle de nouveau, mais elle n’y porte pas attention. Il y a certaines choses qui ne méritent aucun espace d’emmagasinage dans son cerveau. De toute façon, elle sait pertinemment que malgré ses nombreuses plaintes, il finira toujours par faire ce qu’elle lui demande.

Elle ne peut retenir l’ombre d’un sourire moqueur lorsque, le soir venu, elle le regarde monter dans son taxi, par la fenêtre de leur appartement. Sa curiosité lui donne presque l’envie d’aller l’espionner, soucieuse de voir comment une personne comme lui (c’est-à-dire aussi peu sociable qu’elle) se débrouillerais pour user de ses charmes. Cependant, elle a mieux à faire. Sept minutes après avoir reçu le message texte de Phili comme quoi il avait rejoint Lia, elle sort également. Les cheveux retenus en natte lâche sur son épaule droite et tout de noir vêtue, elle marche jusqu’à la station de métro la plus proche, prenant bien soin de ne croiser le regard de personne. Le quartier de Sakihovet est très animé à cette heure de la soirée et presque tous ceux qui foulent les rues ont l’air louche. Soo Lin peut donc facilement passer inaperçue.

Elle se rend jusqu’au théâtre de l’assassinat, où ce soir est présentée la pièce Hamlet, un classique de Shakespeare. Visiblement, les affaires n’ont pas mis trop de temps à reprendre… Comme la représentation est déjà commencée, il n’y a plus beaucoup de monde dehors. La détective se glisse comme une ombre le long de l’édifice en briques et le contourne jusqu’à atteindre l’entrée des artistes, à l’arrière. Une femme fume sous l’ampoule solitaire au dessus de la porte. Son large manteau de fourrure camoufle son costume, mais Soo Lin reconnait à sa couronne et au maquillage le personnage de Gertrude.

La chinoise se mord la lèvre inférieure, agacée par sa présence, puis soupire après l’avoir sommairement analysée du regard.

— Bonsoir, dit-elle en s’avançant.
— T’es qui ?

Soo Lin se dit qu’elle doit faire une très mauvaise actrice.

— Mai Linh Lê. Je travaille pour la police. J’enquête sur l’accident survenu ici l’autre soir. Nous avons su qu’il pourrait peut-être s’agir d’un attentat terroriste. Je viens sécuriser le périmètre.


À ces mots, la femme blêmit.

— Un… Un attentat ?
— Vous avez la clé pour entrer ?
— On ne vous l’a pas donnée ? demande-t-elle, un peu plus méfiante.
— Cet incapable de propriétaire ne pourrait pas se rappeler le nom de sa propre maitresse, si vous voulez mon avis.

Elle rougit et baisse les yeux, grommelant un ‘’je ne vous le fait pas dire’’, puis ouvre la porte à Soo Lin qui s’engouffre dans les loges. L’arrière-scène est un véritable fouillis. Tous les costumes, accessoires et morceaux du décor sont étalés pêle-mêle sur les tables et les chaises de bois. Une forte odeur de poudre de talc et de parfum capiteux flotte dans l’air chaud. En arrière-plan, une musique dramatique accompagne la très connue tirade du prince danois.

Être ou ne pas être
Telle est la question.

Y-a-t-il pour l’âme plus de noblesse à endurer les coups et les revers d’une vie malheureuse
Ou à s’armer contre elle pour mettre fin à la douleur ?


Comme tous les autres acteurs sont en coulisse ou sortis, la détective profite de ce moment de grâce pour fouiller à nouveau les loges. Elle a du oublier quelque chose, forcément. Toutefois, tous les vêtements, odeurs, détails se trouvant dans cette pièce déversent dans son esprit une telle quantité d’informations que réfléchir devient difficile.

Soudain, elle doit plonger sous une table et se cacher derrière un panier de perruques blanches car un homme entre en coup de vent dans les loges.

— Tsk. Où est-ce que ce nouvel imbécile est-il allé fourrer mon épée ? siffle-t-il entre ses dents.

D’un mouvement brusque, il balaye tout ce qu’il y a sur la table de la main et pousse un juron. Il se penche pour ramasser l’un des objets qu’il a lui-même balancé lorsque son regard croise celui de Soo Lin, recroquevillée sous la table. Il fronce les sourcils et s’empare de son poignet.

— Qui est-ce que t’es, toi ?!

La chinoise aurait bien aimé que son assistant soit là pour pouvoir lui mettre une droite, à ce moment, mais elle doit se débrouiller sans lui. À la seconde où elle ouvre la bouche pour parler, un autre homme entre dans les loges et chuchote furieusement :

— Laertes ! C’est ta scène, bouge-toi !

Deus Ex Machina dans la plus traditionnelle forme de l’art. Soo Lin profite de cette diversion pour se ruer hors de la loge et jusqu’à la porte arrière, traversant le sillage odorant de tabac laissé dans l’air par l’actrice de Gertrude et se retrouve enfin dehors. Sans attendre, elle se met à courir aussi loin qu’elle le peut du théâtre, ses bottes martelant le bitume des rues avec une cadence militaire qui lui rappelle la ville de son enfance.

***

Elle arrive chez elle onze minutes avant Philibert, retire ses bottes et son blouson, puis se rend à la cuisine pour se faire une tisane. Lorsqu’il passe la porte, la chinoise constate que son colocataire revient d’une soirée encore plus mouvementée que la sienne.

— J'avais plus de batterie, se lance-t-il. Elle n'est pas bavarde du tout, elle m'a rien dit pendant tout le cinéma et j'ai pu profiter du calme de la salle pour me reposer mais une fois au restaurant, et que j'ai mentionné le livre que j'ai soi disant emprunté elle est parti toute seule sur Alice et son grand père dans la foulée. Si je me souviens bien, elle adore cette histoire, énormément et elle était contente que son père l'adapte mais elle lui reproche aussi qu'il s'implique tellement dans cette pièce qu'il en oublie tout le reste dont elle, et qu'il passe plus de temps avec ces acteurs qu'avec sa famille ou ses amis et que ça l'attriste. Elle avait tenter d'en parler à Barnabet qui si j'ai bien suivi était l'acteur du lapin blanc pour qu'il tente une approche plus souple que elle au détour d'un verre qu'ils avaient pris mais il est mort avant si j'ai suivi, ça l'a attristé aussi mais elle ne le connaissait pas vraiment.

Rien d’intéressant dans tout cela. Soo Lin commence à se demander si toute cette soirée n’a pas été que perte de temps de son côté, lorsqu’il ajoute quelques détails intéressants :

— Ah et les trucs insignifiants, quand je l'ai raccompagnée, déjà c'était au moins à 150 mètres, puis elle a attendu une minute devant sa porte en me regardant, ce que je n'ai pas compris, avant de programmer un deuxième rendez vous et de m'embrasser sur la joue juste avant de se précipiter dans son domicile. Ah et on c'est fait agresser au couteau dans la rue par un mec qui portait un masque de chat qui souriait avec plein de dents du coup j'ai du lui coller un coup de poing en plein visage, elle avait si peur qu'elle voulait pas ouvrir les yeux, je sais pas si c'est une réaction normal et j'ai pas la foi d'y réfléchir, m’enfin… Tu as des questions boss ?
— Un masque de chat, hum ?

Elle avale une gorgée de tisane brûlante, le regard absent.

— Je crois que je suis sur une piste.


***

La détective se lève tard le lendemain matin. Alors que les rayons du soleil franc se glissent entre ses stores, les idées de la veille lui reviennent et tendent à se mettre en places comme les pièces d’un grand puzzle. Elle enfile un jean et, à défaut de retrouver le pull qu’elle désire dans le chaos de la salle de bain, elle s’empare d’une chemise trainant par terre et la passe rapidement.

Dans la cuisine, elle trouve son assistant en compagnie de la jeune blonde qu’il a vu la veille. Sans vraiment porter attention à leur discussion, elle se dirige vers la bouilloire dans le but de se préparer son traditionnel café noir matinal. Elle peut sentir le regard brûlant de la jeune femme la suivre à travers la pièce.

— Bonjour ?

Sa voix est méfiante, avec un pli amer. Soo Lin lève les yeux au ciel, puis se retourne.

— Bonjour. Tu dois être Lia.
— Oui, je…
— Je sais. Ce n’était pas une question.

La blonde se tourne vers Phili, probablement en attente d’une explication, mais bien sur le jeune homme ne se donnera pas la peine de se trouver des excuses.

— Qui êtes-vous ?
— Soo Lin Yao, détective privée. Je te donnerai ma carte tout à…
— Est-ce qu’elle porte la chemise que tu avais hier ?

La voilà qui s’adresse de nouveau à Philibert. La chinoise hausse un sourcil en versant le café dans une tasse. Le timbre soudainement plus triste de sa voix lui arrache presque un peu de pitié.

— Soo Lin Yao ?!

Eh bien, qu’elle se décide.

— Je sais qui tu es.

Ah? La chinoise repère alors, sur le dossier de l’une des chaises, le chandail qu’elle avait cherché toute la matinée.

— Lucy Eldnoah a parlé de toi à la radio l’autre soir. Elle a dit que tu lui avais littéralement sauté dessus pour la déshabiller.

Oh.

— Tu n’es qu’une obsédée. Tu devrais avoir honte.

— Tout à fait, répond Soo Lin, indifférente, en défaisant un à un les boutons de la chemise qu’elle porte. C’est bien moi.

Comme pour joindre l’acte à la parole, elle laisse tomber la chemise sur le carrelage de la cuisine, dévoilant momentanément son soutien-gorge noir avant d’enfiler son pull fétiche.

— Oh, au fait, comment s’appelait l’ancien accessoiriste de ton grand-père ?
Soo Lin Yao
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Le cas du lapin blanc (PhiliSoo)[TERMINÉ] - Page 2 Empty Re: Le cas du lapin blanc (PhiliSoo)[TERMINÉ]

Message par Philibert Mer 1 Fév - 17:04

Pas de questions supplémentaires? Voilà qui faisait la joie du jeune brun, qui, vu que sa patronne ne le retenait pas, commença à se diriger vers sa chambre, sans lever les pieds. Il avait assez fait pour la soirée.
Sur le chemin, il ôta sa chemise qu'il jeta en direction du linge sale, mais son manque d'envie le fit rater la corbeille, comme à son habitude, cependant il ne s'arrêta pas et continua son chemin vers le repos qu'il cherchait tant, lâchant un simple "bonne nuit" pour sa colocataire qui semblait être partie dans des réflexions intenses. Philibert la connaissait, il n'était même pas certains qu'elle est entendu sa remarque, mais ça ne le gênait pas, de plus elle préférait ne pas être déconcentrée quand elle commençait à imbriquer ensemble les pièces des puzzles qui se formait dans son esprit, autant en profiter pour fermer les yeux et attendre.

************************************************************************

Une sonnerie de téléphone vint tirer l'homme de main de son sommeil profond, il était probablement en train de rêver qu'il dormait paisiblement au creux de son matelas lorsque les premières notes de la mélodie lui volèrent un râle endormi alors qu'il devait se contraindre à retirer l'appareil de sous le vieux coussin.
Une fois cette colossale tâche accompli, le brun se résigna à tourner très légèrement la tête de manière à pouvoir être entendu plus ou moins normalement avant de laisser glisser son doigt pour répondre :

" -Mmaalooo?" Commença t'il en gardant les yeux complètement clos.

" - Oui, Philibert? C'est... C'est Lia..."

Un petit blanc s'installa alors dans la conversation qui venait pourtant de débuter, à vrai dire le feignant n'aimait pas perdre de l'énergie en parlant pour ne rien dire, il attendait la suite qui vint d'elle même quelques secondes après :

" - Ce matin je me suis dit que je t'avais pas assez remercié pour hier... Après tout, tu n'as pas hésité et je ne sais pas ce qui ce serait passé sinon..."

Hier? Ah oui le chat, ces derniers temps le jeune homme passait tellement de temps à se battre qu'il en oublié une grande partie, comme si cela revenait à être son triste quotidien, une action tellement exécutée qu'il en oublié presque qu'il l'avait faite, comme si il travaillait sur une chaîne de montage et répétait les mêmes mouvements si fréquemment qu'il ne pensait plus avant d'agir.

" Du... Du coup, c'est pas grand chose mais... Je voulais te préparer un petit déjeuner, j'ai déjà acheté des croissants, tu veux qu'on... Qu'on déjeune ensemble ?"

A cette annonce les coins des lèvres de l'acolyte se soulevèrent, il avait laissé s'échapper un sourire satisfait en comprenant que ce matin il allait pouvoir manger sans avoir à rien préparer, ni laver, ni ranger. La journée s'annonçait si bien, mais il se devait d'exprimer sa seule et unique condition pour se rapprocher encore plus de ce qui pouvait être à ses yeux le paradis :

" - Ok, mais on fait ça chez moi. Tu auras juste à toquer en arrivant avant d'entrer, ce sera ouvert."

D'une pierre deux coups, en plus du repas, il n'aurait même pas besoin de se déplacer. Décidément, la journée s'annonçait réellement angélique, même si il avait était tiré de son sommeil amplement mérité, ça en valait largement le coup.
La jeune bibliothécaire accepta sans poser la moindre question, avant de raccrocher. Le jeune homme fit un deuxième effort colossal de si bon matin pour se lever, traîner la patte jusqu'à leur porte qui séparait le "duo d'enquêteurs" du reste du monde qui avait la tendance de les considérer comme étrange ou comme des anomalies, la déverrouiller et se laisser tomber sur le canapé à proximité, il n'avait plus qu'à attendre ici.
Un petit quart d'heure passa avant que deux petits tocs timides viennent briser le silence qui c'était emparé de l'appartement, et comme décidé auparavant, la porte s'ouvrit sans que le jeune brun n'est besoin de bouger ne serait ce que le petit doigt.
La jeune femme se présenta, aussi bien préparée qu'hier pour leur rendez vous, à la différence qu'elle c'était vêtu plus simplement mais toujours avec élégance d'un jean blanc et d'un t-shirt plutôt ample de couleurs corail.
Elle secoua alors un petit sac qui contenait les croissants avant de se raidir et de commencer à rougir délicatement, elle mit quelques secondes pour balbutier :

" - Philibert... Tu... Tu n'as pas de t-shirt...

- Je sais, je viens juste de me lever."

Répondit le concerné d'un ton calme et sans la moindre animosité, il se redressa en bâillant alors que la jeune femme s'approchait de lui d'un pas incertain, finalement après quelques hésitations qui aurait était gênantes pour un individu lambda mais pas pour l’asocial qui se tenait face à elle, Lia l'embrassa délicatement sur la joue, laissant une très mince trace de rouges à lèvres sur la peau lisse :

" - Comme promis, reste assis je m'occupe de tout !"

La jeune femme s'en alla vers la cuisine d'un pas enchanté cette fois, le sourire aux lèvres, elle était dynamique et énergique, elle prenait un étrange plaisir à tout préparer tandis que Philibert prenait le même plaisir à rester allongé sans qu'on ne l'interpelle.
Au bout d'un quart d'heures supplémentaire, elle finit par lui signaler que tout était prêt et qu'il pouvait venir se régaler, un grand sourire embellissant son visage, mais Philibert n'y prêta pas attention, concentré sur la tâche de se lever une nouvelle fois et de faire quelques pas.
Pour ne pas changer, il se servit du café qu'il n'aimait toujours pas, mais ça lui évitait de préparer quelque chose d'autres à côté et prit un croissant.
Cependant quelque chose vint briser l'euphorie de la nouvelle venue, l'entrée de Soo Lin dans la pièce, au regard noir que lança soudainement Lia et à la grimace qui lui échappa, Philibert comprit. C'était de la jalousie qu'éprouvait la jeune blonde face à la belle chinoise, elle ne pouvait la quitter du regard tandis que la seconde avançait dans la pièce, son visage oscillant entre l'incompréhension, le choc et la colère. Mais Philibert eut une réaction simple, il soupira, la journée s'annonçait beaucoup trop bien pour perdre le moindres temps en discussions inutiles et explications mouvementés, et rien que d'y penser il souhaitait retourner sur son matelas pour dormir.
Il observa les premiers échanges sans dire de mots, se contenant d'utiliser son énergie dans le seul et unique but de mâcher la douce nourriture qui venait contenter son palais, jusqu'à ce qu'il se retrouve directement impliqué dans la conversation par une bibliothécaire dont l'émotion avait complètement changé, le timbre de sa voix était tremblotante et ses yeux commençait à devenir humide.
Le brun s'étira les bras, les poussant le plus qu'il pouvait vers le haut en regardant les vêtements que portait sa patronne :

" - C'est possible, je sais plus ce que j'en ai fais hier avant que j'aille dormir."

Le strict minimum, voilà ce qu'il déclara, Philibert n'aimait pas particulièrement répondre aux questions, et vu la situation qui allait dans tout les cas empiré, il ne perdit pas de temps en "oui mais", "c'est qu'on est des colocataires, probablement que..." qui amènerait encore plus de questions et encore plus d'explications même si ça aurait clarifié la situation.
Lia avala sa salive, son visage redevint un peu plus ferme, comme si elle avait compris quelque chose, et la colère reprit le dessus sur ses autres émotions, elle se mit à parler à la chinoise de manière plus sèche, allant à la traiter d'obsédée.
Soo sembla imiter la fainéantise de Philibert quand elle répondit, elle répondit de manière détachée, affirmant la véracité de ces propos pour ne pas perdre de temps en blabla inutile ou par pure provocation, le tout en ôtant la chemise froissée de son employé, dévoilant ses sous-vêtements aux deux personnes qui lui faisait face.
Lia détourna les yeux par gêne, elle semblait comme perdre ses moyens face à cette situation innatendue, Philibert, quant à lui, s'en moquer éperdument, après tout il se baladait la plupart du temps en caleçon le matin quand il se levait et jusqu'à la fin du petit-déjeuner alors pourquoi n'aurait elle pas le droit de faire de même?
Mais le corps de sa patronne ne resta pas dévoilé plus que quelques secondes, elle s'empara de son pull fin et le mit rapidement avant de changer radicalement de sujet en reparlant de l'enquête.
C'est à ce moment que Lia eut de nouveau l'air embarrassé, cette simple question avait causé un déclic important en elle, et de fil en aiguilles elle avait remonté la piste.
Détective, grand père, accessoiriste, elle balbutia en rougissant :

" - Oh je suis désolé... Vous êtes sûrement le duo d'enquêteurs qui travaillait sur l'enquête... Je suis désolé, je me suis emporté, je ne m'attendais pas à ça en rencontrant Philibert, il en a pas vraiment l'air... "

De nous deux c'est elle l'enquêtrice, je ne suis là que pour aider dans tout ce qui est manuel ou pour la protéger, aurait répondu l'homme de main si il n'avait pas eu la flemme d'ouvrir sa mâchoire pour s'exprimer.
Quoi qu'il en était, il ne put cacher un sourire, tout était devenu clair sans qu'il ait besoin de fournir des explications, pour fêter cette avancée, il tendit le bras et s'empara d'un deuxième croissant, sans oublier de remercier de la tête la personne qui les avait amenés, qui semblait reprendre ses esprits peu à peu.

" Il se nommait... Balthazar, mais en quoi ça peut vous aider?"

" - Je vais allez me doucher, tu me diras après en quoi je te serais utile Soo, tu as déjà surement quelque chose en tête."

Annonça le seul homme de la pièce en daignant se lever et se traîner vers la salle de bain, au passage il n'oublia pas sa chemise qu'il poussa du bout du pieds pour ne pas avoir à se baisser. Une fois quelques mètres mis entre lui et les deux femmes, il entendit Lia chuchoter :

" - Mais du coup il ne se passe rien entre vous?"

Le brun ne réalisa pas que cette question ne lui était pas destiné, l'ayant entendu malgré le chuchotement, il pensait vraiment qu'elle lui était destiné tout autant qu'à la détective. Il se contenta alors de répondre par un simple :

" - Non."

Les réponses les plus courtes et simple étaient toujours les meilleures, mais étant de dos à la scène il ne vit pas dans quelle malaise était en train de faire Lia réalisant qu'il avait entendu la question, en effet elle était sur le point de se transformer en tomates.
Quelques minutes plus tard, le filet d'eau tiède vint tremper les cheveux et la nuque de Philibert, profitant de cette agréable sensation. Il profita d'être bien à l'aise assis dans la douche et un peu éloigné pour réfléchir à voix haute :

" - Se passer quelque chose avec Soo ? ... "

Ils étaient tout deux particuliers en termes de sociabilité, rarement compris des autres avec leurs attitudes qu'on pouvait dire excentriques, sans compter que le jeune homme n'avait pas particulièrement expérimenté les relations avec l'autre sexe, jusqu'à présents ça c'était résumé à quelques histoires brèves qui se terminèrent lorsqu'elles réalisèrent les illusions qu'elles c'étaient crée autour du jeune homme après leur rencontre et qui il était réellement, alors il n'avait encore jamais envisagé une histoire avec sa nouvelle patronne, pas plus qu'il n'avait envisagé entendre les bruits de quelqu'un rentrant par la fenêtre de sa chambre à ce moment précis.
Il soupira fortement, éteignit le jet d'eau et s'empara de sa serviette, au moins le petit déjeuner avait était bien aujourd'hui...


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Le cas du lapin blanc (PhiliSoo)[TERMINÉ] - Page 2 Empty Re: Le cas du lapin blanc (PhiliSoo)[TERMINÉ]

Message par Soo Lin Yao Ven 3 Fév - 0:00

— Oh, au fait, comment s’appelait l’ancien accessoiriste de ton grand-père ?

La détective soupire de bien-être en sentant la laine douce de son pull favori l’envelopper. Elle porte à peine attention à l’expression choquée, puis embarrassée de Lia qui fait suite à sa question.

— Oh je suis désolé... Vous êtes sûrement le duo d'enquêteurs qui travaillait sur l'enquête... Je suis désolée, je me suis emporté, je ne m'attendais pas à ça en rencontrant Philibert, il en a pas vraiment l’air…

‘’Il ne l’est pas, non plus’’ aurait aimé répondre Soo Lin. Elle est la seule à pouvoir se prévaloir du titre d’enquêteur, mais bon, la blonde ne lui laisse pas vraiment de loisir de placer quelques mots.

— Il se nommait... Balthazar, mais en quoi ça peut vous aider?

Son attitude soudainement plus coopérative soulage Soo Lin dans un sens. Les choses vont ainsi être un peu plus faciles à traiter. Elle sort un carnet de notes et se met à griffonner frénétiquement, ignorant Philibert lorsqu’il annonce qu’il va dans la douche. Sa prise de notes est cependant vite troublée par la présence agaçante de Lia qui la scrute par-dessus son épaule.

— Mais du coup il ne se passe rien entre vous?

La chinoise pose son stylo et lève les yeux vers elle.

— Qu’est-ce que tu veux dire ?

Se passer quelque chose ? Soo Lin est si étrangère aux relations sociales qu’elle ne saisit pas le sous-entendu de la question. Bien heureusement, Phili a compris et il répond pour elle, ce qui semble embarrasser extrêmement la bibliothécaire qui rougit tout d’un coup. Encore une fois, la chinoise ne comprends pas trop cette réaction. Elle a posé une question et elle a eu une réponse, qu’y-a-t-il encore ?

— Hum, je veux dire… enfin, vous avez l’air assez proches. Crois-tu que…
— Pourquoi sommes-nous encore en train de parler de ça ? la coupe Soo Lin, exaspérée. Je suis sur quelque chose de beaucoup plus important. Ton grand-père pourrait…
— Grand-père ?!
— Je t’en prie, écoute-moi en silence!


Mais le silence ne dure pas. Aussitôt que Lia se tait, un bruit beaucoup plus fort vient troubler la sérénité matinale de l’appartement.

— Phili ?

Le bruit provient de sa chambre. Soo Lin s’approche, sourcils froncés. Lia la stoppe en attrapant son poignet.

— Arrête! Et s’il n’était pas encore habillé ?
— Et s’il n’était plus en vie ? rétorque la chinoise, faisant taire l’autre jeune femme qui blêmit brusquement.

En cas de doute, elle attrape la cafetière encore à moitié pleine, n’ayant aucune autre arme plus décente à proximité, et s’approche lentement de la chambre. Les bruits se précisent : deux personnes semblent être en train de fouiller la pièce. Avant qu’elle n’ait eu le temps de faire quoique ce soit, un violent coup de pied s’écrase contre la porte, la faisait céder. Les deux jeunes femmes se figent dans le couloir. Un colosse portant un casque de chevalier se tient dans l’embrasure, dans l’ombre d’une femme avec un masque de chat. C’est un duo d’apparence si absurde que Soo ne sait pas immédiatement comment réagir.

Contre toute attente, l’armoire à glace prend Lia en chasse. Son acolyte est équipée d’une batte de baseball. L’homme s’approche de Lia et s’apprête à la frapper, mais la chinoise lui balance d’instinct la cafetière. La brûlure du café se déversant sur lui lui arrache un cri.

— Salope !

Furieux, il se retourne et l’attrape par la gorge pour la plaquer contre un mur, trop haut pour que ses pieds touchent le sol. Son poing vient s’écraser dans son visage, avec la force d’un dix roues, provoquant un craquement sinistre. Son emprise se relâche presque tout de suite après et elle retombe sur le sol, à bout de souffle et le visage ensanglanté. Philibert a dû intervenir.

Les cris perçants de Lia comblent le salon. Allongée sur le tapis, Soo Lin tend la main, essuie le sang qui lui coule du nez et attrape une arme dans son sac qui traine près du canapé. Elle soupire et tire une balle qui vient se loger dans la cheville de la femme au batte de baseball. Elle hurle. Le colosse la prend et la jette sur son épaule comme une vulgaire cargaison.

— Je vais éclater cette merde d’informateur ! s'écrie-t-il avant de sauter par la fenêtre pour s’enfuir.

La chinoise le devine salement amoché par son acolyte. À bout de souffle, elle se redresse jusqu’à être assise sur le tapis pour constater l’ampleur des dégâts. Elle remarque avant tout la large tache de sang que sa blessure a laissé au sol. Après s’être assurée d’un coup d’oeil que Lia n’a rien (pour Phili, elle s’inquiète rarement ; il pourrait être jeté dans une fosse de gladiateurs et en ressortir indemne en moins de quinze minutes), elle essuie son visage du revers de sa manche et grommelle :

— Je crois que mon nez est fracturé en quatre endroits différents.
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Le cas du lapin blanc (PhiliSoo)[TERMINÉ] - Page 2 Empty Re: Le cas du lapin blanc (PhiliSoo)[TERMINÉ]

Message par Philibert Sam 4 Fév - 18:34

Au moment où le brun s'empara de la poignée qui séparait la douche du reste de l'appartement, alors qu'il n'était vêtu que d'une serviette accroché à la taille, il entendit une voix puissante et grave crier sans la moindre discrétion :

— Salope !

Une voix que l'homme de main ne connaissait pas le moins du monde, et c'était amplement suffisant pour qu'il accélère la cadence en soupirant, sa patronne était en danger.
Sauf que Philibert n'avait pas imaginé à quel point la situation était au désavantage de la jeune chinoise, suspendu à un bras immense, elle avait le visage en sang alors que ses pieds ne touchaient pas le sol.
Les pupilles du feignant se dilatèrent en un dixième de secondes avant que ses sourcils ne se froncent et que son expression de fatigué deviennent beaucoup plus sérieuses.
Il décocha un crochet du droit directement dans les côtes du colosse qui se tenait dos à lui, à croire que tout le monde dans cette ville était anormalement grand ces derniers temps, un nouveau craquement se fit entendre pour faire écho au premier, des os venaient probablement de se briser.
L'armoire à glace lâcha son emprise dangereuse, le choc l'ayant propulsé quelques mètres plus loin. Il reprit son appui sur la table de la cuisine, mais Philibert ne comptait pas le laisser à si bon compte, il se rapprocha d'un pas déterminé et s'élança pour frapper de nouveau l'agresseur de sa patronne aux même côtes, s'assurant ainsi qu'elles soient toutes brisées. Le craquement parvint aux oreilles du brun une petite seconde avant qu'il n'abatte une terrible gauche sur le casque de chevalier.
Le métal se tordit sous le choc, mais sa main du encaisser à son tour le terrible choc. Philibert état peut être naïf et feignant mais il était loin d'être stupide. Il avait visé la seule partie protégé de son assaillant pour que la plaque de métal froid qui recouvrait l'ensemble de son crâne se torde et qu'il soit dans l'incapacité de retirer son casque pour les heures à venir, son champ de vision se retrouverait donc réduit, laissant beaucoup plus d'angles mort pour se défendre des violents assauts qu'envisageaient l'ancien combattant clandestin, mais il se fit interrompre par un cri perçant provenant de sa gauche.
Lia, il l'avait oublié, elle était allongée sur le sol, une femme avec une tête de chat plantée au dessus d'elle s'apprêtait à lui éclater le crâne avec une batte de baseball.

" - Et merde ! "

S'écria Philibert en lâchant sa prise, il s'élança alors que la batte commençait sa descente, il ne savait pas s'il allait arriver à temps...
Soudainement un coup de feu se fit entendre, la femme chat s'effondra en criant de douleur, mais le brun se stoppa, d'où venait il ? Il chercha du regard rapidement pour voir qui était le tireur et se rendit compte qu'il s'agissait de sa patronne toujours consciente.
Ces quelques secondes de perdu sur la scène avaient permis à l'armoire à glace de se relever et de s'emparer de sa coéquipière pour détaler, ce qui aurait dû faire serrer les dents de rage à Philibert, mais sa paresse le rattrapa aussitôt que le combat se termina.
Il vint relever Soo doucement, en faisant attention de ne pas risquer d'appuyer sur une éventuelle blessure, remarquant aussi que Lia commençait à pleurer de peur... C'est vrai que la pauvre femme n'avait rien demandée de tout ça en appelant ce matin...
Philibert entendit alors sa patronne grommelait sur l'état de son nez, étant rassuré que son état ne soit pas plus grave, cependant il commençait à s'en vouloir de ne pas avoir agi à temps. Il commença à frotter sa main rouge qui venait de lui lancer une nouvelle pique de douleur en lâchant un non énergique mais franc :

- Je te promets que ça n'arrivera plus.

Redevenant naturel, il se laissa ensuite tomber sur le canapé. Assis contemplant désormais le calme qui régnait après la bataille courte mais violente, il se prépara à parler lorsque la jeune bibliothécaire se jeta sur lui, cherchant sûrement une présence réconfortante et rassurante, les larmes coulant toujours :

" - J'ai eu si peuuuuuuuuur."

Philibert ne savait pas comment réagir face à cette action aussi soudaine qu'inattendue... Il ne la comprenait pas à vrai dire, et par fainéantise, il ne préféra pas chercher des scènes similaires dans les films qu'il avait vu pour avoir un vague souvenir de comment il devait réagir en ces circonstances, se contenant de s'adresser directement à la belle chinoise :

" - On va à l’hôpital pour ton nez? Toute façon l'autre mec doit y aller aussi, ses côtes sont dans un piteux état et il ne peut plus enlever son casque."

C'est tout ce qu'était parvenu à dire le jeune homme de main pour essayer de remonter dans l'estime de sa patronne, il soupira une nouvelle fois toujours assis sur ce vieux canapé qui devenait de plus en plus marqué, il s'en voulait d'avoir failli à son job en voyant que Soo n'était pas indemne , et il n'avait pas réussi à trouver d'autres moyens qu'essayer de montrer que la douleur que ressentait actuellement la détective était moindre que son agresseur, et qu'elle ne la subissait pas pour rien, il ne trouvait rien d'autres pour annoncer son mea culpa, n'étant pas un adepte des longs discours et des pardons, il n'avouait que très peu ses fautes.
Sa main le relança une nouvelle fois, elle lui faisait un mal de chien, il n'avait encore jamais frappé dans du métal de son poing, les seules fois où il avait était en contact avec ce matériaux lors de combats il l'avait toujours dévié avec les avants bras pour limiter la douleur et pouvoir continuer de se servir de son poing dans les minutes qui suivaient.
Il tenta de plier les doigts, ce qui fonctionna parfaitement, par chance il n'avait rien de cassé, et heureusement parce qu'il n'avait pas la foi de faire la queue à l’hôpital pour ça, surtout si il devait y allez avec la jeune chinoise, pour les jours à venir il ne se séparerait plus d'elle, tant que l'enquête ne serait pas fini.
Cependant son geste ne dut pas être discret car Lia tourna les yeux aux mêmes moments, en annonçant timidement :

" - Ca... Ca va ta main? ..."

Il ferma les yeux et soupira :

" - Oui." Puis il se retourna vers sa patronne " - Je suis plus inquiet pour toi Soo, tu saignes toujours."
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Message par Soo Lin Yao Dim 5 Fév - 17:01

— Je crois que mon nez est fracturé en quatre endroits différents.

Dans le salon, un silence consterné a cédé la place aux bruits de combats qui faisaient rage quelques minutes plus tôt. La poussière est doucement en train de retomber sur les meubles à moitié démolis de cette scène de carnage.

— Je te promets que ça n’arrivera plus.

Soo Lin lève les yeux vers Phili, un peu surprise par une telle déclaration. Depuis quand lui fait-il des promesses ? Elle prend le temps de l’examiner et remarque que, malgré sa main douloureuse, quelque chose semble le tracasser. Elle n’a cependant pas les moyens d’approfondir cette impression puisque Lia se jette brusquement au cou du jeune homme, pleurant en se lovant contre son torse.

La détective détourne le regard en fronçant les sourcils. Savoir la bibliothécaire en rendez-vous avec Phili est une chose, mais la voir ainsi le toucher à tort et à travers en est une autre, et sans savoir pourquoi elle trouve cela irritant. N’ayant jamais vraiment ressenti de jalousie pour qui ou quoique ce soit, elle n’arrive pas à identifier la pointe d’amertume qui s’installe dans sa poitrine et préfère l’ignorer.

— On va à l’hôpital pour ton nez? Toute façon l'autre mec doit y aller aussi, ses côtes sont dans un piteux état et il ne peut plus enlever son casque.

La grimace de dédain de la chinoise ne fait que s’accentuer à l’idée de devoir aller attendre des heures dans la salle d’attente des urgences, en plus d’avoir la possibilité de recroiser cet ignoble rustre. Lia s’enquit alors de la douleur du brun et celui-ci ne fait que répondre qu’il s’inquiète pour sa patronne.

Remettant ses idées en place, Soo Lin se lève, attrape une poignée de mouchoirs pour étouffer les saignements de son nez et enfile une veste pour sortir.

— Pas à l’hôpital, dit-elle. Ce serait trop long et ils risquent de croire que c’est toi qui m’a frappée. Allons dans une clinique privée. Ce sera vite fait et je connais un endroit ou personne ne nous posera de questions.

Elle enfile ses bottines, du mieux qu’elle ne peut.

— Tu prends le volant, je te donnerai les indications.
— Je viens avec vous !
— Hors de questions. Comme tu as pu le remarquer, ça ne porte pas vraiment chance de se promener avec nous. Et puis, tu es en danger. Ces types, ils en ont après ton grand-père et toi.

Lia pâlit encore davantage et se détache à contre coeur de ‘’l’étreinte’’ de Phili.

— Tu dois m’écouter très attentivement, reprend Soo en la fixant. Tu vas rentrer chez une personne digne de confiance, pas chez toi, pas chez ton grand-père, pas chez quoique soit qui soit relié à la troupe de théâtre. Une fois en sécurité, tu attendras que je te contacte par mail, d’accord ? C’est très important. Tu ne dois ni nous appeler, ni tenter de nous rejoindre par quelque moyen que ce soit. Tu as compris ?

La jeune blonde lève les yeux vers Philibert, comme si elle attendait son approbation ou un conseil rassurant de sa part. Conseil qui, naturellement, ne vient pas. Elle se contente donc d’hocher la tête, l’air contrit et de quitter l’appartement encore sur ses gardes. Une fois dehors, Soo Lin et Philibert montent à bord du camion dans lequel ils se sont rencontrés pour la première fois -n’ayant jamais vu l’obligation de s’en débarrasser- et la détective dicte à son assistant les directions à prendre pour atteindre la petite clinique peu connue à laquelle elle désire se rendre.

— Demain, il faudra retourner au théâtre avec les policiers. J’ai une idée de plus en plus concrète sur l’identité de ces criminels…


Elle tourne la tête vers l’extérieur, où une fine neige poudreuse tombe en petits tourbillons sur les routes, une chose assez rare à Asheimkai où il ne fait presque jamais assez froid pour qu’il neige.

— Je suis désolée si tu te retrouves encore obligé de te battre… murmure-t-elle, les yeux rivés sur le paysage.

Ce n'était pas vraiment le genre de travail qu'elle avait en tête lorsqu'elle l'a engagé en tant qu'assistant. Ils tournent ensuite dans une rue presque campagnarde, bordée par de nombreux arbres et à proximité d’un grand parc.

— Nous y sommes, dit-elle. Gare-toi là.
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Le cas du lapin blanc (PhiliSoo)[TERMINÉ] - Page 2 Empty Re: Le cas du lapin blanc (PhiliSoo)[TERMINÉ]

Message par Philibert Jeu 9 Fév - 14:58

— Pas à l’hôpital. Ce serait trop long et ils risquent de croire que c’est toi qui m’a frappée. Allons dans une clinique privée. Ce sera vite fait et je connais un endroit ou personne ne nous posera de questions.

Phili regardait droit devant lui en entendant ces quelques mots, il ferma les yeux et commença à se redresser, les directives commençaient tout comme le débat animé entre les deux jeunes femmes sur la présence ou non de Lia aujourd'hui au sein du duo. Cependant, même si son travail débutait officiellement avec les directives, il ne put contenir un léger soupir au moment de se retrouver entièrement debout.
Alors que sa patronne finissait d'enfiler ses bottines et commençait à attendre, le jeune brun se décala pour aller vers sa chambre, il ne pouvait malheureusement pas sortir en serviette et se retrouvait contraint de faire des efforts supplémentaires, mais il en fit le moins possible une fois arrivé dans son lieu de vie.
Il tendit son bras dénudé sur la gauche et prit les premiers vêtements qui vinrent dans son armoire avant de se vêtir à son tour sans fermer la porte, la flemme de se retourner pour ça, et puis personne ne viendrait le regarder jusqu'ici après tout.
Une fois terminé, il retourna dans le salon avec son t-shirt violet foncé et son jean noir, Soo Lin lui donna les clés et ils sortirent tout deux de l'appartement, probablement peu après la bibliothécaire blonde qui n'allait sûrement pas se remettre facilement de cette journée plutôt improbable, tandis qu'elle n'en était qu'une parmi tant d'autre pour le duo d'enquêteur, enfin si on peut vraiment qualifier le brun nonchalant d'enquêteur.
Ce même brun souffla en mettant le premier pied dehors, il neigeait, il faisait froid, et il n'était pas du tout vêtu pour un tel type de météo, une légère chair de poule commença à se dessiner sur sa peau pâle, mais il n'avait décemment pas l'énergie nécessaire pour retourner se changer, et la blessure fraîche de sa patronne était la meilleure des justifications.
Ils finirent par retrouver le camion de leur rencontre, n'ayant pas bougé depuis l'emménagement par un miracle quelconque dont les deux jeunes gens se satisfirent en prenant place dans le véhicule.
Leur petit trajet débuta, suite à l'adrénaline du combat qui était retombé, un petit calme c'était installé tandis que la détective tentait tant bien que mal de limiter la perte de sang. Leur conversation c'était résumé aux directions à prendre aux croisements.
A plusieurs reprise le brun sentit sa main le lançait amèrement, surtout lorsqu'il serrait le volant noir, cependant il resta inexpressif à ce sujet, il n'avait pas le temps de s'en occuper. Il regarda la belle chinoise changer de mouchoirs tandis qu'ils étaient arrêtés à un feu, et à sa grande surprise en lança quelques mots auquel il n'était pas habitué :

— Je suis désolée si tu te retrouves encore obligé de te battre…

Philibert eut un léger sourire qui s'invita décidément sur son visage surpris, c'était véritablement la première fois que quelqu'un était désolé de le voir se battre autant, ça avait toujours étaient sa mission principale, seul le contexte changeait, et ce depuis son adolescence sans qu'il n'ait eu véritablement le choix. C'était devenu son quotidien et n'en était pas surpris, tout était devenu une habitude lassante au point d'en perdre la peur des combats, et l'excitation qu'ils sont provoqués. Il redressa son regard émeraude en direction de la route avant de répondre en articulant à peine :

- J'ai toujours fait ça, c'est mon job, t'excuses pas.

Sobre et franc, ces quelques mots étaient le reflet de ses pensées, il n'avait jamais réfléchi ni au pourquoi, ni au comment, il n'avait même jamais envisagé l'hypothèse de changer de vie, et ne commencerais certainement pas à y penser aujourd'hui, ni même demain. Il se contentait de cette vie mouvementé et loin d'être tranquille, tant qu'il pouvait glander autant qu'il voulait.

— Nous y sommes, dit-elle. Gare-toi là.

Philibert s'exécuta et coupa le moteur, rangeant les clés du véhicule dans sa poche arrière tout en descendant, en râlant, du camion blanc désormais immobile. La neige commençait à recouvrir le grand parc juste devant lui tandis que le même froid revint s'attaquer à toutes les parties de con corps trop peu couvertes. Il avait la flemme d'y prêter attention et se contenta d'emboîter le pas de la fabuleuse détective.
Ils se dirigeaient tout deux vers un bâtiment qui ne payait pas de mine et avait tout à envier aux plus grands buildings d'Asheimkai. Arrivés devant l'entrée, la porte électronique se décala pour leur laisser le passage, ainsi le duo déboula dans ce qui ressemblait à une salle d'attente, plutôt vide, seules quelques chaises étaient disposés contre les murs éclairés par quelques néons suspendu au plafond, mais seules deux étaient occupés. C'était trop de temps à attendre pour l'homme de main qui était pressé qu'on s'occupe du nez fracturé, alors il combattu sa fainéantise légendaire et inhumaine mentalement, et au bout de combat acharné, il fit les deux pas qui le séparait d'une jeune femme assise derrière une vitre probablement l’accueil :

- Oui?

- On vient pour mon ami, elle est blessée.

- Très bien, asseyez vous, votre numéro est le...

- Non on a pas le temps.

La jeune femme face à lui se releva soudainement, probablement choqué par la réponse brusque de l'individu qui se tenait courbé devant elle. Hésitante, elle ne savait pas quoi répondre et resta muette quelques secondes, alors qu'un homme plus âgé qu'elle, probablement dans la quarantaine passa derrière elle un dossier à la main, l'air relativement occupé.
Le brun fit un effort pour pointer l'homme du doigt :

- Vous êtes médecin?

L'homme se figea dans sa marche, se sentant interpellé, il se tourna pour observer qui pouvait s'adresser à lui, et tomba nez à nez avec un jeune homme bien peu vêtu pour la journée. Il finit par répondre simplement :

- Et bien oui.

- Vous ne voulez pas de problème?

Même si Philibert articulait peu, la menace était facilement détectable, il referma son dossier et cligna plusieurs fois des yeux avant de répondre :

- N-non ...

- Parfait, occupez vous de cette jeune femme, on vous suit.

Le médecin cligna une nouvelle fois des yeux de façon répétés avant de s'avancer vers une salle qui l'ouvrit, invitant les deux jeunes gens à le rejoindre derrière la fine porte blanche. Soo Lin s'installa et le médecin se dirigea droit vers la blessure encore ouverte tandis que Philibert soupirait en fermant la porte. Il termina et se retourna avant de s'appuyer contre celle-ci pour relâcher ses muscles, glissant ses mains dans ses poches malgré la chair de poule de plus en plus insistante sur ses bras, regardant l'auscultation qui se déroulait devant lui.
Une fois son poing fermé dans la poche, ses phalanges le relancèrent une nouvelle, une douleur peu agréable qui signalait évidemment au maître de ce corps que quelque chose n'allait pas, mais celui-ci se contenta de l'ignorer sans pourtant s'empêcher de se mordre les lèvres pour tenter de rester impassible.
Sa main n'était pas cassé, ça allait passer, pas la peine de perdre plus de temps que ça, il avait déjà eu des blessures par le passé, et celle-ci était loin d'être la pire, par contre si il se retrouvait de nouveau face à cet assaillant à la tête protégé par une couche de froide métal, il pourrait probablement ne pas se servir de l'arme qu'était sa main cette fois-ci.
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